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Publié le : 12/04/2025 10:01:09
Catégories : CULTURE , L'ACTU
Le week-end est un moment sacré pour ralentir, prendre le temps… et savourer un bon café. Dans de nombreuses cultures, le café ne se limite pas à un simple coup de boost matinal : c’est un véritable rituel, un art de vivre, une invitation au partage. Alors, posez votre tasse, installez-vous confortablement et embarquez pour un voyage sensoriel autour des traditions caféinées du samedi et du dimanche.
En Turquie, le café du week-end se déguste lentement, avec respect. Le kahve turc, finement moulu, est préparé dans un cezve (petite cafetière en cuivre), sans être filtré. Il est souvent sucré à la préparation, jamais après, et accompagné d’un verre d’eau et de douceurs comme des loukoums.
Ce café très fort et épais se savoure lors de longues discussions familiales ou entre amis. Et pour les plus curieux, la lecture du marc de café après dégustation est encore pratiquée, comme une forme de divination ludique.
À Istanbul, on dit que “le café a la mémoire de l’amitié” : une tasse partagée crée un lien de quarante ans.
En Italie, le café, c’est une institution. Le week-end ne fait pas exception : on s’arrête au comptoir d’un bar, on commande un espresso bien serré, on l’avale en deux gorgées… et on continue sa promenade. C’est un moment de pause, mais rapide, presque chorégraphié.
Pour les matins plus tranquilles, certains Italiens préfèrent un cappuccino, mais attention : il se boit uniquement avant 11h. Après ? Sacrilège.
Le week-end, les cafés de quartier sont des lieux de vie où les conversations vont bon train entre deux expressos brûlants.
En Espagne, surtout dans le sud, le café con leche est le roi du matin dominical. Moitié café fort, moitié lait chaud, il accompagne souvent des churros trempés dans du chocolat chaud ou des tartines à la tomate et à l’huile d’olive.
Les Espagnols prennent le temps. En terrasse, face au soleil, le café devient une célébration du moment présent. Loin du tumulte de la semaine, le week-end invite à la pausa.
L’Éthiopie est considérée comme le berceau du café. Et ici, le week-end rime avec cérémonie du café, une expérience immersive.
On commence par griller les grains à la poêle, puis on les moud avant d’infuser le café dans une jebena, cafetière traditionnelle. Le tout se déroule dans une ambiance parfumée d’encens, souvent sur un lit d’herbe fraîche ou de pétales de fleurs.
La cérémonie se compose de trois services de café, de plus en plus légers : abol, tona, baraka. Boire les trois est signe de respect et d’amitié.
Plus qu’une boisson, le café en Éthiopie est un lien entre les générations et les âmes.
Au Mexique, surtout dans les campagnes et dans le sud du pays, le café du week-end se prépare dans une olla de barro (marmite en terre cuite) avec de la cannelle, du clou de girofle, et du panela (sucre de canne non raffiné).
Le résultat ? Un café doux, parfumé, presque réconfortant, idéal pour accompagner les petits-déjeuners copieux du dimanche, avec des tamales ou des pan dulce.
Ce café raconte la terre, les traditions rurales et la chaleur du foyer.
En Suède, le week-end est l’occasion parfaite pour un fika, ce rituel national de pause café accompagné d’un gâteau ou d’une brioche à la cannelle. C’est une philosophie de vie : prendre le temps, se détendre, partager.
Le café est généralement filtre, servi noir ou avec un peu de lait, dans une grande tasse bien chaude. Mais l’important, c’est avec qui on le boit.
Le fika du week-end, c’est une bulle de douceur dans la froideur nordique.
Chaque culture a sa manière de vivre le café du week-end. Derrière chaque méthode, chaque arôme, chaque tasse partagée, il y a une manière de se connecter au monde, aux autres, et à soi-même. Le café devient un voyage immobile, une escapade sensorielle… et parfois même, un petit retour aux origines.
Alors, ce week-end, pourquoi ne pas troquer votre café habituel contre un café éthiopien, un café turc ou un café de olla mexicain ?
Une simple gorgée pourrait bien vous faire traverser les continents.